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«Ces gars-lá » : Simon-Olivier Fecteau et Sugar Sammy, nouveau duo terrible de V
Ces gars-là, ils sont immatures, parfois vulgaires, ils agissent de temps en temps comme des cons. Ils s'interpellent à grands coups de bro et de man, et quelques-unes de leurs réflexions ne vous épateront peut-être pas par leur profondeur. Mais ils sont souvent très drôles et vous prendrez plaisir à les voir se dépêtrer de situations cocasses et gérer leurs conquêtes amoureuses et tous leurs petits tracas quotidiens.
Ces gars-là, ce sont bien sûr Simon-Olivier Fecteau et Sugar Sammy, qui s'amèneront à V le lundi 24 février avec cette nouvelle série, l'une des plus attendues de l'hiver, et dont les journalistes ont eu un aperçu lundi. Copains dans la vie, les deux hommes planchent sur leur fiction depuis 2010. Sugar Sammy a eu l'idée originale, l'écriture s'est faite à quatre mains (et parfois à six, puisque leur amie India Desjardins y a collaboré), et Simon-Olivier réalise. Le tandem s'est inspiré de produits comme The Office et Curb Your Enthousiasm pour créer son œuvre, inspirée de ses propres expériences. Aux dires de Simon-Olivier Fecteau, pratiquement toutes les mises en scène dépeintes dans Ces gars-là ont été vécues, mais grossies, exagérées et tordues pour les besoins du scénario. Les personnalités des personnages sont aussi fortement teintées de celles de leurs interprètes; Simon ressemble à Simon-Olivier, Sam, à Sugar Sammy, et Amélie (Mélissa Désormeaux-Poulin), l'ex de Simon, a des points en commun avec India.
V définit le projet comme une comédie dramatique. On décèlera certes ici et là des pointes d'émotion au fil des 10 épisodes de 30 minutes, mais c'est bien davantage l'humour cru, irrévérencieux, corsé, osé, décapant, politically incorrect, et on en passe et des meilleurs, de Ces gars-là, qui retiendra l'attention. Dans l'univers de Simon-Olivier Fecteau et Sugar Sammy, on a l'impression que rien ne se dit pas. Et, dans la bouche de ces deux grands adolescents attachants, effectivement, tout passe, même les commentaires les plus inacceptables. D'un changement de scène à l'autre, on passe du réalisme absolu à l'absurde le plus total, et c'est ce qui fait le charme de l'ensemble. D'ailleurs, le générique d'ouverture, au son de Play That Funky Music, de Wild Cherry, dans lequel les deux garçons marchent dans une ruelle avec une attitude démesurée, représente parfaitement le ton de Ces gars-là.
Répliques coup de poing
On comprend rapidement à qui on a affaire quand on plonge dans le décor très Montréalais de Ces gars-là (vous reconnaîtrez d'ailleurs plusieurs lieux, comme la façade du Palais des congrès ou celle du restaurant Toqué!). Sam est anglophone, né de parents indiens, et il a grandi dans le quartier Côte-des-neiges, à Montréal. Il a évidemment ses idées bien arrêtées sur la question politique, mais acceptera quand même de fréquenter une demoiselle souverainiste, qui accroche chez elle des drapeaux du Québec et une bannière «Vive le Québec libre!» à 32 ans, Sam vit toujours chez ses parents, soi-disant en raison de ses valeurs familiales. Son père et sa mère, un peu envahissants, vous feront beaucoup rigoler. Doté d'aucun filtre, pas particulièrement gentleman, il multiplie les histoires d'un soir.
Simon, lui, émerge douloureusement de sa rupture amoureuse avec Amélie, avec qui il a passé les sept dernières années. Tous deux demeureront amis, ce qui compliquera la séparation. Dans les trois premiers épisodes, Simon tentera tant bien que mal d'oublier son ancienne flamme, avec plus ou moins de succès. Pas facile de ré-apprivoiser la gent féminine après s'être tenu «loin du marché» pendant sept ans! Le pauvre bougre aura notamment bien de la difficulté à avouer à une fille qui lui tourne autour qu'elle ne l'intéresse pas, en raison de sa mauvaise haleine. De maladresse en politesse, il finira par lui balancer la vérité en plein visage, de la manière la plus indélicate qui soit.
Sugar Sammy a hérité des répliques les plus «coup de poing», celles qui vous frappent en plein visage sans que vous ne les ayez vues venir, et qui vous laisseront pantois quelques secondes. Des exemples? «Il y a cinq sortes de filles : celles que tu textes, celles que tu tweetes, celles que tu facebookes, celles que t'appelles et celles que tu rappelles.» Ou encore : «Dans la vie, j'aime deux choses : les gros seins pis les femmes fontaines.» Une dernière? «C'est pas pour du viol!», hurlée à une inconnue en pleine rue pour la convaincre de s'approcher. Les oreilles sensibles se rebifferont assurément, mais les autres en redemanderont probablement, curieux de voir jusqu'où nos deux comparses sont prêts à aller.
V a logé Ces gars-là dans la case de 20h, faisant ainsi de la création de Simon-Olivier Fecteau et Sugar Sammy l'une des pierres angulaires de ses Lundis tellement drôles. L'émission sera précédée des Jokers, autre nouveauté impliquant des caméras cachées, à 19h, des Champions du web, le rendez-vous de Billy Tellier répertoriant le plus comique d'internet, à 19h30, et suivie de Brassard en direct d'aujourd'hui, maintenant en format hebdomadaire de 30 minutes, à 20h30. Toute la programmation des Lundis tellement drôles s'amorcera le 24 février.