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Sugar Sammy aime bien et chá¢tie bien
Moqueur sans être cinglant, l'humoriste québécois bouscule et charme son public dans son spectacle éponyme, Sugar Sammy. Il sera au Ponant à Pacé, le 14 mars. Et c'est déjà presque complet…
Samir Khullar, alias Sugar Sammy, a deux amours. Le rire et l'autre. Il est tombé amoureux du premier lorsqu'il avait 8 ans. « Je regardais une cassette d'un spectacle d'Eddie Murphy. Je me suis dit qu'il n'y avait pas de meilleur métier qu'humoriste. On va dans une salle, on fait rire les gens et on rentre à la maison ».
Le second, c'était une évidence. « J'ai grandi dans le quartier de la Côte-des-Neiges à Montréal, rembobine l'artiste. C'est certainement l'endroit le plus multiculturel du Canada. Une vitrine sur le monde », une invitation au voyage. Enfant déjà, il sait qu'il veut parcourir le globe avec son humour. Et ses quatre langues en passeport - l'hindi, le pendjabi, le français et l'anglais - apprises de ses parents indiens.
Une passion
Devenu humoriste, Samir Khullar connaît des débuts difficiles. « J'ai dû trouver ma voie, mon écriture, mon personnage… » Il joue sur des scènes ouvertes devant quelques dizaines de personnes. La taille du public compte peu, « j'ai cette passion ». C'est elle qui l'a retenu, quand il a voulu tout arrêter : « J'ai fait une pause pendant deux ans. Mais quand je voyais un humoriste à la télévision, j'avais mal. J'étais en manque. Comme quand on est amoureux… ».
Alors il a ressorti sa plume, ses centaines de notes, tapées quotidiennement sur son smartphone, et il a écrit. Pour le meilleur.
« Il y a tellement de matière à rire ici »
Superstar au Canada, Sugar Sammy débarque en France il y a un an. « Il y a tellement de matière à rire ici. La politique, les programme sociaux… » Le Québécois adapte presque intégralement son spectacle.
Sa spécialité ? Appuyer où ça fait mal. Et chacun y prend pour son grade : les Parisiens « figés qui ont perdu leur âme ». Les Français et les tensions raciales qui les animent… « C'est plus courageux de se moquer des gens devant eux. » Et puis Samir aime ce danger. « Ce moment où le public se demande comment je vais m'en sortir » Juste avant la chute, hilarante. « Je désamorce ».
Sur scène, le Québécois improvise en partie. Comme un musicien qui reprend la main sur sa musique. « Je m'amuse beaucoup. Chaque public est différent. En improvisant, je les implique, je danse avec eux. Je ne suis pas en pilote automatique. »
à coup de reparties bien placées et de sketchs tordants, Sugar Sammy a conquis les Français, salle après salle. Région après région. « Ici le public n'est jamais pareil : à Paris, ils n'osent pas rigoler trop fort. à Marseille au contraire, tout le monde veut participer ! ». Malgré le « décalage culturel », la France l'a séduit. Tellement qu'il s'imagine déjà rester, « Six mois par an. Je n'ai pas fini de vous embêter ».
Rester et continuer à aller à la rencontre de l'autre. Son humour en bandoulière. Car rire ça sert à ça justement, « bâtir des ponts » et se moquer des différences. Se rapprocher, jusqu'à toucher l'autre en plein cœur. Où naît l'éclat de rire. ll est donc bien question d'amour.
Sugar Sammy, le 14 mars à 20 h 30. Le Ponant à Pacé. Tarifs : 25/27 €.