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Sugar Sammy : « Les humoristes suisses ont un regard assez juste sur le monde »
RENCONTRE - PLUS DE 1 600 REPRÉSENTATIONS DANS 30 PAYS ET IL SE PRODUIT POUR LA PREMIÈRE FOIS EN SUISSE
Sugar Sammy est l’un des humoristes les plus connus dans le monde. Capable d’improviser dans 4 langues (français, anglais, hindi et penjabi) il se produira pour la première fois en Suisse samedi à l’Uptown à guichets fermés.
Pourquoi Sugar Sammy ?
« Quand j’étudiais à l’université McGill, j’organisais des soirées pour payer mes frais de scolarité. Le secret d’une bonne soirée, c’est quand les filles viennent ! Je les faisais rentrer gratuitement et leur offrais des verres. Il devait y avoir cinq filles pour un gars. Le surnom est venu de là car j’étais bien avec elles. On m’appelait Sugar Sammy au lieu de Sugar Daddy car j’étais encore trop jeune. Le nom s’est ensuite répandu et il a été repris pour ma compagnie de production “Sugar Sammy présente”. »
Quand avez-vous compris que vous étiez fait pour le stand-up ?
« Je devais avoir 8 ou 9 ans lorsque j’ai vu Eddy Murphy sur scène. J’ai su que je voulais faire cela pour le reste de ma vie. Ce moment m’a marqué et me suit encore. »
Est-il aussi facile de faire rire en français qu’en penjabi ?
« Très honnêtement, oui. Je pense que l’être humain en général aime se détendre et rigoler. Je connais personne qui est ennuyé de rire dans une journée. Et faire rire, c’est encore mieux. »
Vous êtes un maître mondial de l’improvisation. Craignez-vous parfois de ne pas pouvoir improviser sur certains sujets ?
« Après plus de 20 ans de carrière, j’ai pu développer des outils qui me permettent de me sortir de n’importe quel pétrin. Franchement, je n’ai pas peur de ne pas pouvoir improviser. Je crains plus de ne pas essayer par peur d’échouer. »
Peut-on encore rire de tout ?
« Oui, on peut rire de tout. Le fait qu’il y ait des gens sensibles aujourd’hui déstabilise certains humoristes qui finissent par se cantonner au politiquement correct. Il y a plus de place pour la controverse. J’adore quand les gens dépassent la ligne avec finesse. C’est pour cela que j’admire les humoristes comme Eddy Murphy ou Dave Chapelle. On sait en permanence qu’ils vont traverser la ligne et on se demande comment ils vont s’en sortir. »
Quelle avez-vous vision de l’humour suisse ?
« Je connais Thomas Wiesel, Marina Rollman et Noman Hosni. Je les adore même si je ne connais pas vraiment l’humour local si l’on peut dire. La Suisse produit d’excellents humoristes qui ont un regard assez juste et parfois cynique sur le monde. »
Si votre parcours était à refaire, que changeriez-vous ?
« Le processus de contact ! J’ai longtemps toqué aux mauvaises portes au lieu d’aller voir des gens qui croyaient en moi. J’irai donc taper à ces portes en premier. »
PHOTO Le DL/V.M.
« S’adapter, découvrir un nouveau public et de nouveaux gags sur le pays est vraiment nourrissant » explique Sugar Sammy qui ne peut pas choisir entre ses 1600 représentations.