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Sugar Sammy : « J’aime être adoré et détesté en même temps »
Superstar au Canada ayant conquis la France depuis plusieurs années, Samir Khullar, alias Sugar Sammy, poursuit son périple aux États-Unis avec un nouveau spectacle toujours plus décadent. La tournée du comédien québécois, qui se fait un plaisir de choquer son public, a commencé en Floride et s’achèvera cet été à New York, avant de se poursuivre au Canada.
« Grâce à l’humour, on peut pointer du doigt des sujets sensibles, qui bien souvent, fâchent. Il faut savoir rester dans le jeu, les prendre avec du recul et beaucoup de légèreté, mais surtout les traiter avec une autodérision affirmée », explique l’humoriste de 46 ans passionné par le stand-up depuis son plus jeune âge. « Le spectacle “Delirious” d’Eddie Murphy, que j’ai vu à l’époque en VHS, a été une révélation. Baignant dans la culture afro-américaine alors marginalisée dans son propre pays, il a réussi avec son humour à se moquer de tout le monde et à se faire aimer du plus grand nombre, ce qui m’a véritablement inspiré », raconte le Canadien polyglotte d’origine indienne qui a déjà à son actif plus de 1 800 spectacles en anglais, en français, en punjabi et en hindi dans une trentaine de pays.
Sans filtre et sans tabou
Sur scène, avec son humour corrosif et ultra-rythmé, Sugar Sammy dresse un portrait de la société qu’il observe, sans filtre et sans tabou. « Quand j’arrive dans un pays, j’aime répertorier les particularités et les raconter à mon public d’une manière humoristique. Je ne m’interdis strictement rien, car si je ménage la sensibilité de chacun je n’ai plus de spectacle », précise le quadra qui, pour l’occasion, dépeint avec beaucoup d’ironie les États-Unis. « Je fais une critique sévère et honnête d’un pays qui est très divisé et j’adore jouer sur ces deux extrêmes. Je ne m’embarrasse pas du politiquement correct et je me moque autant de Joe Biden que de Donald Trump. C’est en quelque sorte une vision centriste de ce pays, ce qui manque dans la culture populaire ici, car je souligne ce qu’il y a de bon et de mauvais de chaque côté ».
Que ce soit sur la politique, la culture, la gastronomie ou encore l’identité sexuelle, les vannes fusent en permanence avec Sugar Sammy qui a su séduire le New York Times, le considérant comme un humoriste intrépide ayant le don de provoquer aussi bien le rire que le scandale. « J’aime être adoré et détesté en même temps et il est extrêmement difficile de créer cet équilibre », confie l’humoriste qui est également un maître de l’improvisation, offrant une performance unique à chaque fois. « J’amène les blagues différemment d’un soir à l’autre, ce qui est beaucoup plus enthousiasmant plutôt que d’être en autopilote et surtout je laisse le public me guider. Par exemple en Floride, lorsque j’ai demandé s’il y avait des médecins dans la salle, une première personne a levé la main pour me dire qu’elle était néphrologue, et il y a eu peu d’applaudissement. Toutefois quand un autre homme a indiqué être chirurgien esthétique, il y a eu une véritable ovation. On voit bien où sont les priorités ici, ce qui leur a valu quelques vannes ».
La scène, un « exutoire »
Improvisation avec le public et provocation sont donc les maîtres-mots de cet humoriste qui adopte en privé une attitude totalement différente. « Avec mes proches, je suis beaucoup plus calme, sage et humble. Sur scène, je me lâche, c’est comme un exutoire », s’amuse Sugar Sammy qui est par ailleurs apprécié pour son rôle de jury quelque peu provocateur dans l’émission télévisée « La France à un incroyable talent ». Un siège qu’il occupe depuis quatre ans et sur lequel il devrait à nouveau s’assoir lors de la dix-septième saison prévue à la rentrée prochaine.
En attendant, le trublion continue à sillonner les routes nord-américaines. Il sera au Texas du 11 au 19 mars (Houston et Dallas), dans l’Illinois du 23 au 26 mars (Chicago et Rosemont), à Washington DC du 31 mars au 2 avril, en Californie du 6 au 16 avril (San Francisco et Sacramento), dans le Massachusetts le 13 mai (Boston), le Tennessee le 19 mai (Nashville), la Georgie les 20 et 21 mai (Atlanta), l’État de Washington les 27 et 28 mai (Seattle), à nouveau en Californie les 23 et 24 juin (San Diego et Los Angeles), l’Arizona les 25 et 26 juin (Phoenix), et enfin à New York du 7 au 9 juillet.