DOSSIER DE PRESSE

Sugar Sammy, bonbon acidulé

par Laurence Stenvot
2016-03-22
Source File

«Ceux qui n'ont pas apprécié ce moment, préparez-vous parce que ça va être pire après », annonçait Sugar Sammy après une blague bien sentie sur « le petit boys'band de séparatistes » québécois lâchée durant la représentation de son spectacle du 19 mars au Randolph Theatre de Toronto.

En français s'il vous plaît, le spectacle de l'humoriste anglo-Montréalais débarquait dans la Ville reine dans le cadre de la Semaine de la Francophonie.

L'humoriste est pourtant plus habitué aux salles anglophones de Toronto lui qui a commencé sa carrière en langue anglaise à travers le Canada anglophone et  les états-Unis.

« Je faisais ma carrière en anglais, mais je suis né à Montréal. Je revenais toujours chez moi et ça piquait ma curiosité cette autre industrie [francophone] qui marchait bien », explique Sugar Sammy au journal Le Métropolitain.

Aujourd'hui, sa carrière francophone a pris le pas sur l'anglophone et l'artiste est devenu une véritable vedette au Québec.

D'une province à l'autre, les francophones s'étaient passé le mot et samedi soir dernier FrancoOntarien, Français, Québécois et bien d'autres se pressaient pour découvrir cet humoriste dont on parle tant lors d'une représentation qui se jouait à guichets fermés. 

Toutes et tous voulaient goûter à la verve acidulée de Sugar Sammy.

« Je fais du stand-up pur, observe Sugar Sammy. Il n'y a pas de metteur en scène, il n'y a pas de numéro. Tu peux commencer sur n'importe quel sujet. Je parle beaucoup aux gens dans la salle. »

Et les spectateurs s'y pré- parent avec plaisir et anxiété. « Applaudissez les Québécois présents ce soir, disait l'humoriste avant de lancer « Le Québec, c'est un rodage pour la France ». La France qui ne sera pas en reste quand Sugar Sammy énonce les prénoms de spectateurs français assis dans la salle d'une voix suave en imitant l'accent de ceux « qui sont à une bière d'être gai ».

Toutes les communautés passent sous le scalpel bien affûté de l'humour de Sugar Sammy. Les Latinos, les Québécois, les Noirs, les filles, aucun n'est en reste. L'artiste les asticote, les titille, les agace, les embête. « C'est comme ça que j'approche mon public, dit-il. On se taquine, mais avec un grand fond d'amour. »

L'amour, un sujet que l'artiste aborde à sa façon. «Les filles dans la salle qui savent qu'elles sont folles, applaudissez! », lançait Sugar Sammy à l'assemblée avant de partir à la recherche des célibataires et d'en épingler plus d'une.

« Des fois il y a de la magie », explique Sugar Sammy qui laisse une part d'improvisation dans chacune de ses représentations. Et ce soir-là au théâtre Randolph, il y en a définitivement eu.

 

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