DOSSIER DE PRESSE

Les Français craquent pour Sugar Sammy

par CÉDRIC BÉLANGER
2017-03-06

Sugar Sammy ne s'est pas assagi depuis qu'il s'est installé à Paris. Dans le one-man-show qu'il présente au théâtre l'Européen depuis le 1er mars, l'humoriste québécois laisse au vestiaire tous les tabous pour se moquer des Français. Et ces derniers en raffolent.

C'était l'hilarité générale d'un bout à l'autre lors de la représentation à laquelle Le Journal a assisté, samedi soir, dans cette salle de 350 personnes du quartier Montmartre, presque remplie pour l'occasion.

Pour séduire les Français, Sugar Sammy ne met pas de gants blancs. Son humour est plus corrosif que jamais et sa dimension ethnique trouve en France une formidable source d'inspiration.

«Je suis vraiment content d'être en France, mon pays arabe préféré», leur balance-t-il d'entrée de jeu.

La foule éclate de rire et ça n'arrêtera pas même quand Sugar Sammy les traite de racistes ou fait des blagues à la limite du politiquement correct sur le terrorisme, un sujet sensible en France.

Improvisation

Comme au Québec, un large volet du spectacle est consacré à l'improvisation, alors que Sugar Sammy, qui excelle­­ à ce jeu, interpelle de nombreux spectateurs qui deviennent autant de têtes de Turc. Et comme chez nous, ça vise souvent en bas de la ceinture.

Pendant plusieurs minutes, il demande l'aide du public pour trouver le bon synonyme en France du verbe fourrer dans sa définition québécoise, alors qu'un Noir dans la première rangée a droit aux railleries de l'humoriste sur la longueur de son pénis. Sugar Sammy se moque aussi à parts égales des Latinos, des Arabes et des Canadiens dans la salle.

Malgré toutes les méchancetés qu'il leur balance, les spectateurs ne lui en tiennent pas rigueur. Pour preuve, un attroupement s'est formé dans le hall d'entrée de l'Européen après le spectacle pour une séance photo avec l'humoriste. «Ici, je recommence à zéro alors si vous avez aimé, aller l'écrire sur les réseaux sociaux», leur a demandé Sugar Sammy, qui tient l'affiche jusqu'au 1er avril à l'Européen.

 

PHOTO LE JOURNAL DE QUéBEC